Biographie

L’enfance, très solitaire mais j’adore la pate à modeler, je fabrique mes jouets, je les modèle, je crée mon univers.

Mes rêves m’offrent tous les animaux que je désire, je construis leurs demeures, je suis heureuse avec eux ils sont mes compagnons.

Le dialogue commence.

Les années 70, les Beaux Arts.

J’apprends à dessiner pendant trois années, mais pas que ça!

Le professeur Mr Quincy me transmet la précision du détail, développe mon regard, aiguise sa discipline dans le respect des traditions académiques.

A la sortie des Beaux Arts, je découvre l’Espace, la Terre, l’Expression de la sculpture engendre ses formes.

Travail auprès d’un Maître japonais.

Sept années durant lesquelles j’apprends l’exactitude de l’acte, sa précision, les tolérances, les intolérances de la matière.

Tanimoto le Maître me transmet lui aussi la précision.

Il est le facteur du développement en mon être, des racines de l’ultime du geste, mon regard s’affine de plus en plus.

Et puis la séparation… la solitude reprend ses droits.

Période difficile, un peu comme le néant.

Dans ce vide il y a la place pour une rencontre! elle se fait.

C’est à ce moment que je rencontre l’Acier avec lequel je vais m’unir pour des années. Nous allons créer ensemble.

L’Acier va tout m’apprendre, j’ai trouvé le Maître ultime de ma vie, de ma sensibilité, le souffle de mes émotions.

Biographie

La matière envahit mon coeur, mon esprit, mon corps.

Elle façonne mes actes, elle est la compagne de mes respirations.

Elle est en moi et je suis d’Elle.

Nous faisons route ensemble et nous nous montrons aux regards multiples dans les salons, les galeries, autoroutes et les routes de l’Art.

Elle vient à bout de mes forces, me fatigue, m’épuise et m’oblige à découvrir le Bronze.

La relation au Bronze, c’est autre chose.

Les formes deviennent plus pensées, plus réfléchies, moins instinctives, elles entrent dans le théâtre de la représentation des formes, s’offrent aux regards qui les reconnaissent comme foules, couples, personnages.

Les couleurs apparaissent dans le voyage des patines.

L’arrêt Obligatoire.

Le corps ne suit plus, plus la force.

C’est à nouveau le vide, le néant durant plusieurs années.

Ce vide donne place à une nouvelle matière, un nouveau devenir celui de la Morphose.

Cet acte ultime de transformation à partir de l’acquis.

C’est à ce moment précis que cette matière « Papier » fabriquée par la main de l’homme entre dans ma vie et envahie ma demeure.

Nous créons ensemble maintenant dans la légèreté, la finesse, la transparence des volumes, la dimension en l’ultime de la sensibilité.

Le regard au travers du volume de l’espace.