BORDAT Monique

Aspirations

Depuis quarante ans, j’ai toujours pratiqué l’huile, l’acrylique et l’aquarelle.
Tour à tour membre des Artistes Associés à Pont-Audemer, organisatrice de la
Fête dela peinture et du Marché de l’art, je cherchais de nouvelles expé
-riences.
La création d’un collectif en 2012 – Plastik Labo, constitué de deux photographes et
deux peintres (Stéphanie Najac plasticienne, Julien Dassonville photographe, Christian
Bordat photographe et moi-même) – a répondu à cette aspiration.
Le Collectif Plastik Labo se lance alors dans un projet ambitieux : la valorisation des
Jardins Ouvriers de Pont-Audemer ainsi que celle des ruelles et venelles de la ville.
Plusieurs expositions, des installations dans la ville ont été organisées telles que les
Affolants dans les jardins de la Mairie.
A partir de 2016, je rejoins le collectif Les Ateliers de la Cour et parallèlement je
découvre la linogravure et la collagraphie dans l’Atelier Art’bramains à Beuzeville.
Mon inspiration s’oriente alors vers des sujets abstraits où le noir et le blanc
dominent. Cependant les gravures peuvent aussi comporter un bestiaire fantastique.

La collagraphie

Il sagit d’une forme de gravure en surimpression réalisée à l’aide d’une matrice
Je construis d’abord le support sur lequel je colle de nombreux matériaux : des chutes destinées
d’ordinaire au recyclage telles que ficelles, dentelles, textiles…
Ces matériaux sont ensuite collés au hasard sur la matrice et recouverts d’aluminium.
La matrice est alors prête à être recouverte d’encre qui sera effacée en partie.
Pendant ce temps le papier qui a trempé dans l’eau est prêt à être imprimé.
Après le passage à la presse, l’empreinte apparaît, nébuleuse et incertaine, ouvrant le champ des
possibles
D’une manière générale et de prime abord, les sujets ne précèdent pas l’oeuvre, ils
surgissent après coup et sont le fruit du hasard, dictés par la disposition aléatoire
des collages, comme une sorte de puzzel, l’imagination fait le reste.